Larrons

Titre : Larrons
Auteur : François Esperet
Éditions : Aux Forges de Vulcain

L'histoire
Dans Paris prostitué souvent le soir je les vois
les princes dérisoires de la nuit les beaux étalons
castrés qui raclent le sol de leurs sabots précieux
avant de s'élancer trotteurs hystériques efféminés
dans les courses poussives des prix crépusculaires
je sens le souffle idiot de leurs naseaux camés
je vois leurs yeux aveugles se noyer en souriant
dans l'effondrement des paupières et des cernes
au fond boueux exsangue de leurs tristes orbites
et par ennui je mise quelques heures précieuses
sur l'une de ces carnes qui fuit sans fin l'abattoir.

Qu'est-ce que j'en pense?
Quand j’ai vu ce partenariat sur Livraddict, j’ai eu envie d’essayer ce genre de lecture.
Je n’ai pas l’habitude de lire ce type d’ouvrage et c’est avec un avis très mitigé que je me lance dans cette chronique.
Larrons est une sorte de poésie moderne qui ressemble un peu à du slam.
On y retrouve aussi bien des très beaux mots de la langue française que des termes très vulgaires.
Le point négatif que j’ai relevé dans cette œuvre est l’écriture. J’ai eu beaucoup de mal à arriver à la fin de cette poésie sans ponctuation, sans majuscules. Je me suis sentie étouffée par le rythme et j’ai du faire souvent des retours en arrière dans les phrases pour trouver où elles s’arrêtaient.
J’ai eu plusieurs fois envie de l’arrêter et ce qui m’a empêché de le stopper c’est l’histoire en elle-même. Je vous conseille donc de ne pas vous arrêter à cette absence de ponctuation si vous aimez ce genre d’histoire.
J’ai beaucoup apprécié suivre la vie de ces voleurs, ces mauvais garçons qui ont choisi de tomber dans l’alcool, le trafic de drogues, le crime, le sexe et la violence.
On vit les aventures de ces larrons au cours de quatre nouvelles différentes appelées des chants. Je n’ai pas préféré un chant plus qu’un autre, ils se valaient vraiment tous.

Merci qui?
Merci à Livraddict et aux Editions Aux Forges de Vulcain pour cette découverte.

Ma note : 7/10

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